En tant que fait social total les pratiques physiques et sportives doivent, plus que jamais, être un facteur de lien social et faciliter la construction d’un sentiment d’appartenance à une même société, que l’on appelle aujourd’hui « le vivre ensemble ». Par ces mots le rapporteur du Conseil Economique et Social André Leclerc soulignait en 2006 le rôle que peut jouer le sport dans les politiques sociales et éducatives pour lutter contre tous les mécanismes d’exclusion et par là même soulignait en creux l’affaiblissement des processus d’intégration des populations marginalisées, désocialisées, stigmatisées, désaffiliées.
Le sport, défini comme une activité sociale compétitive ou non compétitive mettant en jeu la motricité et la corporéité de l’individu, peut en effet constituer un formidable outil d’intégration véhiculant des valeurs de partage, de citoyenneté, de consolidation du lien social. Du jeu à la compétition, le sport porte des valeurs morales de justice et d’égalité puisqu’il est censé, dans son organisation et dans sa pratique, considérer le pratiquant hors de toute appartenance socioculturelle ou politique et laisser à chacun, selon ses capacités, sa chance de vaincre et de s’affirmer. Dans cette acceptation, le sport se pense alors comme un espace de liberté et de sociabilité où le sujet pourrait, dans un cadre défini de règles, donner libre cours à une expression corporelle singulière qui transforme non seulement l’individu mais la société tout entière.

Le développement des activités physiques et sportives en direction des personnes en situation de handicap constitue aujourd’hui une priorité majeure de tout les acteurs du sport ainsi que le rappelle la mission Sport et Handicap du Ministère chargé des Sports. l’article L100-1 du Code du Sport nous rappelle également que « les activités physiques et sportives constituent un élément important de l’éducation, de la culture, de l’intégration et de la vie sociale. Elles contribuent notamment à la lutte contre l’échec scolaire et à la réduction des inégalités sociales et culturelles, ainsi qu’à la santé. La promotion et le développement des activités physiques et sportives pour tous, notamment pour les personnes handicapées, sont d’intérêt général ».
L’association Impact Fight porte un projet de développement de la pratique sportive adaptée, en partenariat avec l’Agence Nationale pour le Sport (ANS) et le Centre Hospitalier d’Avignon Montfavet (CHAM). Intitulé « Sérénité », ce projet a pour objectif le développement d’une pratique thérapeutique des sports de combat, adaptée à un public en situation de handicap mental et psychique.

Les vertus de l’activité physiques et sportive dans le cadre du soin et de l’accompagnement thérapeutique des personnes souffrant de handicap et/ou de pathologie mentale ne sont en effet plus a démontrer. Les pratiques sportives de combat possèdent certaines particularités qui les rendent particulièrement intéressantes de ce point de vu. Dès lors elle peuvent être employées de manière adaptée comme adjuvant thérapeutique. Le projet Sérénité prévoit la mise en place d’ateliers de pratique sportive adaptée au sein du Centre Hospitalier d’Avignon Montfavet. Ces ateliers de pratique, encadrés par des intervenants spécialisés accompagnés d’un ou plusieurs infirmiers sont ouverts sur prescription médicale à des groupes d’enfants et d’adultes suivis en Hôpital de Jour.